LES SOLUTIONS DE TRANSPORTS FACE AUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Les préoccupations environnementales, notamment liées à l’impact des déplacements des véhicules de transport, et les réglementations et lois qui en découlent, motivent le développement de motorisations alternatives. Les solutions de transport se transforment en termes de technologies, d’énergies et de logistiques pour aller vers une mobilité plus propre. Explications.

Aujourd’hui, le secteur du transport fait face à des défis environnementaux de taille. La pollution liée aux échappements de monoxyde de carbone, aux NOx, aux HC (hydrocarbures imbrûlés) et aux particules des moteurs Diesel fait l’objet d’une réglementation européenne imposant des seuils d’émissions de plus en plus contraignants. Pour progresser vers une mobilité plus propre, un ensemble de leviers devra être actionné. Cela passera par la mise en place d’une organisation plus efficace du système de mobilité, fondée sur la numérisation, le partage de données et des normes interopérables. Cela permettra une gestion intelligente du trafic et une mobilité automatisée dans tous les modes de transport. Le bénéfice se matérialisera par un trafic plus fluide et augmentera les taux d’occupation.

Une amélioration de la situation et une baisse de ces émissions de CO² ne pourra également être possible que grâce à un passage progressif vers des modes de propulsion non fossiles, comme par exemple :

• La batterie électrique
• La pile à combustible / L’hydrogène
• Le diesel
• Le GNL / GNC

La pertinence et la compétitivité de ces solutions dépendront donc :

• De l’autonomie offerte au véhicule
• Du taux d’usage possible en fonction du type d’activité
• Du niveau du coût de possession de l’engin (TCO)
• Du niveau d’émission de CO² en fonction des contraintes environnementales et réglementaires

Ainsi, l’évolution des technologies, mais également des infrastructures existantes rendant ces alternatives accessibles, auront une influence déterminante sur leur pénétration et la date de leur arrivée sur le marché.

La compétitivité de ces solutions dépendra de l’évolution des technologies mais également des infrastructures existantes. Ces derniers auront une influence sur leur phase d’arrivée sur le marché.

Toutes ces données sont à prendre avec précautions. Force est de constater que de nombreuses études et projections réalisées il y a 1, 2 ou 3 ans prévoyaient une évolution 2020 très différente de ce que nous constatons aujourd’hui sur le segment VI.

Vision de Dachser, spécialiste du transport et de la logistique :

Selon Dachser, l’avenir est au moteur électrique, qu’il soit alimenté par une batterie d’accumulateurs ou par une pile à combustible à hydrogène.

Mais qui est Dachser ? Dachser est une entreprise de logistique basée à Kempten en Allemagne. Outre leurs services mondiaux d’entreposage et de transport, ils proposent également de nombreux services personnalisés tout au long de la chaîne logistique.

Ils ont également lancé un projet « City Distribution » qui consiste à étudier les technologies existantes et futures.

Selon eux, le diesel est encore le mode de propulsion le plus répandu et le plus rentable pour les poids lourds Diesel destinés au transport de marchandises. Il devrait le rester à moyen terme. En effet, les camions à pile à combustible de série sont encore très loin de chasser les poids lourds consommant du diesel.

Les motorisations des poids lourds au GNL ou au GNC fossile ne permettent pas d’atteindre les objectifs climatiques, parce qu’elles ne sont pas meilleures qu’un moteur Diesel de la norme Euro 6. Pour un trafic de poids lourds tout électrique, les batteries sont trop lourdes et l’infrastructure de chargement ne pourrait être installée qu’au prix d’énormes difficultés et à un coût rédhibitoire.

Si la propulsion par piles à combustible semble prometteuse, cette technologie n’est pas encore prête d’être adaptée à la hauteur des besoins en termes d’efficacité, de faisabilité et de disponibilité.

Pour Dachser, il s’agit donc d’accélérer la recherche et le développement concernant tous ces thèmes. Ils continuent de développer des nouvelles motorisations pour le transport de marchandises. Ils renforcent les échanges avec des initiatives, des associations, des constructeurs et des partenaires de recherche. Enfin, ils étendent leurs connaissances et leurs réseaux en participant à des projets pilotes. C’est ainsi qu’ils apporteront leur contribution à la réalisation des objectifs climatiques à l’horizon 2050.

Pour conclure, notons que ces évolutions auront, de fait, de nombreux impacts sur le choix des engins, l’exploitation des véhicules et plus globalement sur l’ensemble des métiers du transport :

• Les nouveaux fluides de maintenance plus spécifiques, entraîneront davantage de complexité et de risques dans la maintenance des poids lourds notamment
• La mise en place d’un réseau de recharges électriques, accessible et disponible, sera nécessaire.
• La disponibilité des énergies alternatives et le maillage du réseau de stations-services devront être à la hauteur des exigences et des attentes du marché.
• De nouveaux services devront être créés pour accompagner le changement auprès de l’ensemble des acteurs du secteur.
• Une nouvelle organisation logistique (lieu, capacité de stockage et flux de marchandises) en amont et en aval jusqu’au dernier kilomètre devra être pensée.

 Ces évolutions de solutions de transport et énergies associées se développeront à un rythme qui dépendra à la fois de la volonté politique (réglementation / fiscalité) mais également de la mise en place des écosystèmes permettant leur viabilité.

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